Rapport sur les routes nationales 2025 : le trafic reste stable à un niveau élevé

En 2024, 29,8 milliards de véhicules-kilomètres ont été parcourus sur le réseau des routes nationales suisses, soit +0,7 % par rapport à l’année précédente. Le trafic se stabilise ainsi, après plusieurs années de croissance, à un niveau historiquement élevé. Ces chiffres proviennent du Rapport annuel sur les routes nationales publié par la LITRA sur la base des données de l’Office fédéral des routes (OFROU).

Près de 30 milliards de véhicules-kilomètres : la charge de trafic sur les routes nationales reste élevée. © OFROU

Après la baisse liée à la pandémie et la reprise marquée de 2022 (+ 6,7 %) et 2023 (+ 1,2 %), la demande de mobilité sur les routes nationales s’est consolidée à un niveau élevé en 2024.

Les chiffres trimestriels de l’Office fédéral des routes (OFROU), exploités par la LITRA dans le cadre de son rapport annuel, montrent une évolution stable et toujours légèrement positive de la charge de trafic¹ sur les routes nationales avec 29,8 milliards de véhicules-kilomètres (+ 0,7 %). Les routes nationales demeurent ainsi un pilier essentiel de la mobilité en Suisse – tant pour le transport de personnes que pour celui de marchandises.

Les mois d’été restent la période la plus chargée sur les routes suisses

Sur l’année, le tableau est plus nuancé : tandis qu’au premier trimestre 2024, la charge de trafic enregistrait une nette progression par rapport à l’année précédente avec 7,1 milliards de véhicules-kilomètres (+ 1,6 %), elle enregistrait un léger recul au deuxième trimestre avec 7,5 milliards (- 0,2 %).

Comme l’année précédente, le trafic le plus intense a été enregistré au troisième trimestre : avec 7,9 milliards de véhicules-kilomètres, l’été reste le trimestre le plus chargé sur les routes nationales (+ 0,4 %). Avec 7,4 milliards de véhicules-kilomètres, la charge de trafic a également enregistré une légère hausse (+ 1,3 %) au quatrième trimestre.

Toujours plus de voyageurs-kilomètres sur route et sur rail

La majeure partie de la charge de trafic sur les routes nationales est imputable au trafic individuel motorisé (TIM) : environ 84 % des véhicules-kilomètres en 2024 ont été parcourus par des voitures particulières. Par rapport à l’année précédente, les quelque 25 milliards de kilomètres parcourus par les voitures représentent une augmentation de 0,6 %.

Il est intéressant de comparer cette évolution avec celle des transports publics ces dernières années : alors que les voyageurs-kilomètres ferroviaires ont progressé de 15,0 % en 2023 et que les TP routiers (bus et tram) ont augmenté de 8,6 %, le TIM n’a progressé que de 3,1 % sur la même période.

Avec 93,8 milliards de voyageurs-kilomètres, le TIM détient toutefois toujours la plus grande part des 129 milliards de voyageurs-kilomètres parcourus en Suisse en 2023 (72,7 %). Des données comparables pour 2024 ne sont pas encore disponibles.

Les voitures de livraison représentent environ deux tiers du trafic de marchandises sur les routes nationales

Outre le transport individuel de personnes, le trafic de marchandises dépend également du réseau des routes nationales. Plus de 70 % de tous les trajets de camions et de voitures de livraison en Suisse empruntent les routes nationales.

Alors que le transport de personnes sur les routes nationales a légèrement augmenté en 2024, le trafic de marchandises est resté inchangé avec une part de 16,1 % de la charge totale. En 2024, camions et voitures de livraison ont parcouru 4,8 milliards de véhicules-kilomètres, soit quasiment la même distance qu’en 2023, les voitures de livraison représentant environ deux tiers de cette charge de trafic marchandises.

Les données nécessaires à l’évaluation de la performance globale du trafic de marchandises en 2024 ne sont pas encore disponibles. Par rapport à 2023, on observe toutefois une légère baisse (- 5,6 %).

Le fait demeure que la majeure partie du fret est transportée par la route ; la part modale du transport ferroviaire de marchandises en Suisse n’atteint que 34,3 %. Au sein de l’Europe, la Suisse se classe ainsi au troisième rang, derrière la Lettonie (44,0 %) et la Lituanie (39,1 %).

Les routes nationales restent un pilier du trafic global

Bien qu’elles ne représentent qu’environ 3 % du réseau routier suisse, les routes nationales assurent toujours plus de 40 % de la charge totale. Ces chiffres soulignent le rôle central du réseau des routes nationales pour la mobilité en Suisse – qu’il s’agisse du transport de personnes ou de marchandises.

¹ Pour déterminer la charge de trafic, les données de comptage sont intégrées dans le Modèle de circulation du DETEC (VM-DETEC) – composé du Modèle national de transport de personnes (MNTP) et de la Méthode agrégée pour le fret (AMG). Chaque déplacement est reproduit du point de départ au point d’arrivée ; à l’image d’un système de navigation, un algorithme fait circuler chaque véhicule sur un modèle de réseau. Il est ainsi possible de savoir quel itinéraire a été emprunté et quelle distance a été parcourue sur quelle route ; ces informations permettent de calculer la charge de trafic (nombre de véhicules × longueur du trajet = véhicules-kilomètres).

Les rapports sur les routes nationales des années précédentes sont présentés sur le portail de données de la LITRA sous le thème de la mobilité.